Estelle et Julius forment un binôme complice et complémentaire pour rendre nos prothèses, orthèses ou coques aussi confortables que possible, l’esthétique et la qualité de finition en plus. Ils nous présentent leur métier.
Comment êtes-vous devenu(e) bandagiste ?
Estelle : J’ai un CAP de couture et 13 années d’expérience dans le jean, il a donc fallu que j’adapte mes compétences à un nouveau produit. Aujourd’hui, je suis contente et fière d’avoir appris le métier de bandagsite, et de continuer à évoluer, notamment avec les conseils de Julius.
Julius : J’ai grandi au Sri Lanka et là-bas la couture fait partie de la vie de tous les jours. Chez A.C.M.T.O., j’ai pu apporter mes connaissances, surtout dans le travail du cuir : c’est ma spécialité même si je touche à tout. Et cela fait 36 ans que ça dure ☺.
En quoi consiste le métier de bandagiste ?
Estelle : Il faut savoir que tous nos appareils ont du tissu, c’est indispensable pour des raisons d’hygiène et de confort. Aujourd’hui, par exemple, je garnis une coque. J’ai une fiche de travail qui me donne tous les détails: type de tissu, couleur, finitions, etc. C’est ma mission de réaliser ce garnissage ! On dispose de plusieurs sortes de tissus, comme l’alcantara, le Lycra, et on utilise aussi lorsque c’est prescrit du nid d’abeille, qui apporte du confort et prévient des escarres. La réalisation du garnissage demande de la minutie et de l’habileté, plus encore lorsqu’on utilise du Lycra, qui fait facilement des plis, ou lorsqu’on aime le travail bien fait, ce qui est mon cas.
Julius : Le cuir est principalement utilisé pour les prothèses et les orthèses. C’est un matériau naturel, noble, qui évite les allergies. Selon les besoins, on va opter pour un cuir très fin et souple (à l’intérieur d’une prothèse par exemple), ou un cuir plus épais (pour des sangles d’orthèses notamment). Travailler le cuir se fait en plusieurs étapes. Il faut le tremper dans l’eau pour l’assouplir, puis le mouler à la forme désirée, et ensuite le laisser sécher 24 heures. Comme Estelle, j’ai moi aussi une fiche de travail, et je cherche toujours les solutions les plus adaptées pour réparer ou entretenir la garniture cuir d’une prothèse ou d’une orthèse.
Qu’aimez-vous particulièrement dans votre métier ?
Estelle et Julius : on travaille bien en binôme, et on s’entraide si l’un a besoin d’un coup de main. D’ailleurs c’est comme ça dans tout l’atelier : on est une belle équipe, l’ambiance est très bonne, et on compte tous les uns sur les autres, naturellement. Du coup c’est un plaisir de venir travailler !
Et même si on ne les rencontre pas, on a aussi la satisfaction d’amener du bien-être aux personnes en situation de handicap. C’est précieux !